Saint Ambroise de Milan 339-397
Ambroise naquit à Trèves vers 339, où son père était préfet des Gaules (France, Espagne, Portugal, Bretagne). Ambroise était le plus jeune de ses trois enfants. À la mort de son père, sa mère le conduisit à Rome et le prépara à la carrière civile lui assurant une solide instruction. Vers 370, il fut envoyé à Milan comme préfet de la cité. C’est précisément en ce lieu, qu’il est élu évêque par acclamation du peuple. Le nouvel évêque se mit à étudier et médi-ter avec ferveur les Écritures. Il introduisit la pratique de la lectio divina, c’est-à-dire, l’écoute priante de la Parole de Dieu.
Saint Augustin doit, en partie à Saint Ambroise sa conversion. Ce qui transfor-ma le coeur du jeune Augustin, ne furent pas en premier lieu les belles homélies d’Ambroise, mais le témoignage de l’Évêque et de son Église milanaise, qui priait et chantait, unie comme un seul corps. Il apprit d’Ambroise cette « écoute au-dedans », cette assiduité dans la lecture de la Parole de Dieu, de façon à l’accueillir dans son coeur et à l’assimiler.
Comme l’enseignait Ambroise, la catéchèse est inséparable du témoignage de la vie. Celui qui enseigne, doit à l’exemple du disciple bien-aimé posé sa tête sur le coeur de son Maître, pour apprendre sa façon de penser, de parler et d’agir.
Ambroise de Milan mourut les bras en croix dans la nuit du 3 au 4 avril 397, à l’aube du Samedi Saint. Il exprimait ainsi sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur. C’était sa dernière catéchèse: dans le silence des mots, il parlait encore à travers le témoignage de sa vie. Vrai pasteur et docteur des fidèles, il mit une grande énergie à exercer la charité en-vers tous, à défendre la liberté de l’église et enseigna au peuple la piété par ses commentaires de la Bible et les hymnes qu’il composa. L’église catholique souligne sa fête le 7 décembre. « Lorsque la prière est trop longue, elle se répand souvent dans le vide, mais lorsqu’elle devient rare, la négligence nous envahit ». Saint-Ambroise
par Robert Gagné, prêtre-vicaire