C’est en présence d’une quarantaine de personnes que l’assemblée des paroissiens s’est tenue le lundi 3 février dernier. Entouré des administrateurs de la paroisse, notre curé, Mario Côté a présenté l’évolution de la réflexion sur l’avenir de l’église Sainte-Anne, située sur le boulevard Pie-XI dans le quartier Val-Bélair. Rappelant d’entrée de jeu que c’est minimalement depuis 20 ans que le sort de l’église Sainte-Anne est précaire, l’abbé Mario a avancé que le temps était venu de prendre une décision.
Plus de 3 ans après l’annexion de toutes les paroisses du secteur, les éléments sont réunis pour prendre une décision éclairée basée sur une sous-utilisation du bâtiment, en raison d’une messe par semaine qui rassemble sur une base régulière entre 30 et 40 fidèles seulement, sur la vision pastorale dans un horizon de 10 ans et les projets qui en découlent ne nécessitant pas cette infrastructure et sur le retrait partiel des Chevaliers de Colomb de Val-Bélair qui n’arrivent pas à rentabiliser l’investissement fait pour la location du lieu. Mme Francine Guay, directrice générale, a aussi fait le bilan des réparations à faire sur un horizon d’un an ou deux : la peinture extérieure du bâtiment (plus de 5 000 $) et la réparation des garde-personnes du perron, le remplacement de la fournaise en fin de vie (environ 14 000 $), des frais annuels d’entretien (chauffage-éclairage / assurances responsabilité, déneigement, entretien ménager, etc.) s’élevant minimalement à 18 000 $. Enfin, l’abbé Mario a rappelé que Val-Bélair était le seul secteur de la grande paroisse à disposer de deux églises.
Par conséquent, l’église Sainte-Anne est excédentaire par rapport aux besoins reliés au culte et à la mission évangélisatrice. L’ensemble de ces éléments a conduit les administrateurs à prendre la décision de fermer le lieu de culte. La date choisie qui sera soumise à l’Archevêque de Québec sous peu, est le dimanche 31 mai prochain, au terme du temps liturgique pascal. Suite à la fermeture de l’église au culte, la fabrique se propose de mettre en vente la propriété sans tarder.
Les paroissiennes et paroissiens présents ont eu l’occasion de partager leurs réflexions et de poser leurs questions. Le tout s’est déroulé dans un climat de respect, de dialogue et de vérité. Même si ce n’est pas sans douleurs et regrets pour certains paroissiens, c’est une décision à la fois logique, rationnelle et financière qui s’imposait. Étonnamment, la rencontre s’est terminée par des applaudissements qui traduisaient la compréhension des enjeux par les fidèles et de leur accord avec la décision prise par les administrateurs.